Droits de succession sur une assurance obsèques: ce qu’il faut savoir

Les assurances obsèques sont des contrats d’assurance destinés à garantir le financement et l’organisation des funérailles. En souscrivant une assurance obsèques, vous avez la possibilité de prévoir les modalités de vos funérailles et d’épargner à vos proches les soucis financiers liés à cet événement. Mais qu’en est-il des droits de succession sur ces contrats ? Cet article fait le point sur les aspects juridiques et fiscaux relatifs aux droits de succession sur une assurance obsèques.

Le fonctionnement de l’assurance obsèques

L’assurance obsèques est un contrat d’assurance-vie spécifique qui permet de financer et d’organiser ses propres funérailles. Lorsque vous souscrivez une assurance obsèques, vous choisissez un capital garanti qui sera versé au moment du décès, soit à un bénéficiaire désigné (souvent un proche), soit directement à l’opérateur funéraire chargé d’organiser les obsèques. Ce capital peut être versé sous forme de capital ou de rente viagère.

Le versement du capital garanti peut être effectué en une seule fois, sous forme de cotisation unique, ou échelonné dans le temps avec des cotisations périodiques (mensuelles, trimestrielles, annuelles). La durée du contrat peut être viagère (jusqu’à la date du décès) ou temporaire (par exemple, jusqu’à un certain âge).

Les droits de succession sur l’assurance obsèques

En principe, le capital versé au bénéficiaire d’une assurance obsèques est soumis aux droits de succession, comme tout autre capital versé dans le cadre d’une assurance-vie. Toutefois, il existe des exonérations spécifiques en matière de droits de succession pour les contrats d’assurance obsèques.

En effet, selon l’article 757 B du Code général des impôts (CGI), les sommes versées au titre d’un contrat d’assurance obsèques sont exonérées de droits de succession dans la limite de 30 500 euros. Cette exonération s’applique quel que soit le lien de parenté entre le souscripteur et le bénéficiaire, et même si le bénéficiaire n’est pas un héritier légal du souscripteur.

Pour bénéficier de cette exonération, il est nécessaire que le contrat d’assurance obsèques soit spécifiquement dédié au financement des funérailles. Ainsi, si vous avez souscrit un contrat d’assurance-vie classique avec pour objectif de financer vos funérailles, vous ne pourrez pas bénéficier de l’exonération prévue par l’article 757 B du CGI.

Le cas particulier des contrats en prestations

Certaines assurances obsèques sont souscrites sous forme de contrats en prestations. Dans ce cas, le capital garanti est directement versé à l’opérateur funéraire chargé d’organiser les obsèques, sans passer par un bénéficiaire. Cette formule présente l’avantage de simplifier les démarches pour les proches du défunt et d’éviter les éventuels conflits liés au financement des funérailles.

Les contrats en prestations sont, par nature, destinés exclusivement au financement des obsèques. Ainsi, ils bénéficient automatiquement de l’exonération prévue par l’article 757 B du CGI, même si le montant du capital garanti dépasse 30 500 euros.

La fiscalité des intérêts produits par l’assurance obsèques

Les intérêts produits par le capital garanti d’une assurance obsèques sont également soumis à la fiscalité applicable aux produits d’assurance-vie. Ainsi, les intérêts sont imposables au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFU), selon le choix du contribuable. Toutefois, il est possible de bénéficier d’exonérations ou d’abattements spécifiques en fonction de la durée du contrat et du montant des intérêts perçus.

En conclusion

L’assurance obsèques est un outil précieux pour anticiper et financer ses funérailles tout en soulageant ses proches des contraintes financières liées à cet événement. En matière de droits de succession, l’assurance obsèques bénéficie d’exonérations spécifiques qui permettent de limiter la charge fiscale pour le bénéficiaire ou l’opérateur funéraire. Néanmoins, il est important de bien choisir le type de contrat et de respecter les conditions prévues par la loi pour bénéficier de ces exonérations.

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