Le bilan de compétences est un outil incontournable pour les travailleurs en situation de congé de reclassement. Il permet d’évaluer les compétences professionnelles, mais aussi les aptitudes et les motivations afin d’élaborer un projet professionnel réaliste et adapté à la situation du salarié. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir le cadre juridique et l’accompagnement proposé aux travailleurs en situation de congé de reclassement pour réaliser un bilan de compétences.
Le cadre juridique du bilan de compétences
Selon la loi française, tout salarié en situation de congé de reclassement a le droit de bénéficier d’un bilan de compétences. Cette disposition s’inscrit dans le cadre des mesures prises pour favoriser le retour à l’emploi des travailleurs concernés par un licenciement économique. Le congé de reclassement est une période pendant laquelle le salarié est libéré de son obligation d’exercer son activité professionnelle au sein de l’entreprise qui l’emploie, afin qu’il puisse se consacrer pleinement à la recherche d’un nouvel emploi.
Le bilan de compétences est encadré par plusieurs textes législatifs et réglementaires, notamment les articles L6313-1 à L6313-10 du Code du travail. Il doit être réalisé par un organisme habilité, soit un centre de bilan de compétences agréé par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), soit un prestataire inscrit sur la liste des organismes de formation enregistrés auprès de la préfecture.
L’accompagnement proposé aux travailleurs en situation de congé de reclassement pour réaliser un bilan de compétences
Pour les travailleurs en situation de congé de reclassement, le bilan de compétences constitue une étape essentielle dans la démarche de retour à l’emploi. Il leur permet d’identifier leurs atouts et leurs points faibles, d’évaluer leurs acquis professionnels et personnels, et d’élaborer un projet professionnel cohérent et réalisable. L’accompagnement proposé pour la réalisation du bilan de compétences est structuré autour de trois phases principales :
- La phase préliminaire : elle consiste en un entretien individuel avec le salarié afin d’analyser sa demande, déterminer ses besoins et vérifier l’adéquation entre ses attentes et les objectifs du bilan. Cette phase permet également d’informer le salarié sur les conditions pratiques du déroulement du bilan.
- La phase d’investigation : elle se déroule généralement sous forme d’entretiens individuels et/ou collectifs avec un conseiller spécialisé, qui aidera le salarié à analyser ses compétences, ses aptitudes et ses motivations. Cette phase peut également inclure des tests ou des questionnaires permettant d’évaluer les compétences professionnelles du salarié et de cerner ses aspirations.
- La phase de conclusion : elle vise à synthétiser les résultats du bilan et à élaborer un projet professionnel réaliste et adapté à la situation du salarié. Le conseiller accompagne le salarié dans la définition des étapes nécessaires pour mettre en œuvre ce projet, et peut également l’aider à identifier les formations ou les dispositifs d’accompagnement adaptés.
Il est important de souligner que le bilan de compétences doit être réalisé dans le respect de la confidentialité des informations recueillies auprès du salarié. Par ailleurs, les résultats du bilan sont la propriété exclusive du salarié, qui décide librement de leur communication à ses interlocuteurs (employeur, organisme financeur, etc.).
Le financement du bilan de compétences
Pour les travailleurs en situation de congé de reclassement, le financement du bilan de compétences peut être pris en charge par l’entreprise qui les emploie ou par un organisme financeur, tel que Pôle emploi, l’Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés (AGEFIPH) ou encore le Compte personnel de formation (CPF).
Il est également possible de solliciter une prise en charge partielle ou totale des frais liés au bilan de compétences auprès des fonds d’assurance formation, tels que l’Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) ou l’Organisme paritaire collecteur agréé interprofessionnel (OPCAI). Dans tous les cas, il est recommandé de se renseigner auprès des différents organismes concernés afin de connaître les conditions d’éligibilité et les modalités de financement du bilan de compétences.
En conclusion, le bilan de compétences est un outil précieux pour les travailleurs en situation de congé de reclassement. Il leur permet d’identifier leurs compétences, leurs aptitudes et leurs motivations, et d’élaborer un projet professionnel adapté à leur situation. Le cadre juridique et l’accompagnement proposés aux travailleurs en situation de congé de reclassement garantissent la qualité et la pertinence du bilan de compétences réalisé.
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